lundi 10 août 2015

La boucle est bouclée.

Mercredi  5. Dans 170 km nous aurons bouclé la boucle, et accompli notre rêve... Ce matin-là, au départ de Talant, nous savons que nous devons plus que jamais profiter de ces derniers moments.
Quand nous quittons la vallée de l'Ouche, nous entamons l’ultime vraie grimpette de notre voyage... Ça nous manque déjà.
En haut, nous nous laissons glisser jusqu'au camping de Savigny-les-Beaune. Pour la dernière fois, nous montons la tente. Bien que fatiguée, elle tient encore debout... Un an de bons et loyaux services... Les plus beaux bivouacs de toute notre vie... Par respect, nous ne lui en demanderons pas plus...

Jeudi 6. Nous reprenons la route à travers les villages et le vignoble de la côte de Beaune. A 100 km de la maison, nous croisons déjà une tête connue : Simon, en balade dans le coin, partage gentiment quelques kilomètres à nos côtés, jusqu'à Puligny-Montrachet.
Même si la région nous est familière, nous cheminons sur des routes que nous n'avions jamais prises. C'est  à Givry seulement que nous arrivons en terrain conquis : à roller ou à vélo, la voie verte qui mène à Mâcon, nous l'avons empruntée plus d'une fois...
En fin d'après-midi, nous sommes accueillis à Buxy par Mathilde et Julien, membres de Warmshowers, et leurs deux enfants Chloé et Martin. Une belle rencontre entre "voisins", et une super soirée. Un gros merci pour tout, on vous attend à la maison !

Vendredi 7. La der des der, évidemment particulière…
Mag nous rejoint à Cluny. Elle a préparé notre dernier pique-nique, plus qu’amélioré pour l’occasion. Surgit ensuite Ben, qui a bravé les kilomètres et la chaleur pour nous rejoindre. Le virus du voyage à vélo, c’est aussi grâce à lui. Dans la fraîcheur et la pénombre du tunnel du bois clair, ce sont Jeannette, André et Madame Chavet qui nous font la surprise d’être là. A peine plus loin, une journaliste du Journal de Saône et Loire nous attend… Plus bas, Jocelyne, venue nous saluer, propose raisin et boissons fraîches.
A Davayé, pour Lison, nous faisons un petit crochet par l’école. Elle ne s’en souvient pas…
Enfin, juste avant Vergisson, c’est Papou qui rentre en scène, jamais à court d’idée pour épater ses collègues. Ces derniers, surchargés d’un travail exigeant, pesant et pour le moins stressant, trouvent en notre blog le mince rayon de soleil qui vient égayer la pause méridienne 11h-15h de leur longue et éprouvante journée. Les pauses café 9h30-10h30 et 16h30-18h sont alors l’occasion d’évoquer les exploits de cet intrépide Papou qui sait leur faire plaisir. Mais trêve de digression… Papou sort de derrière les buissons, et telle une gazelle, saute sur son vélo pour se joindre à nous. Quel petit cachotier… Nous faisons les derniers hectomètres ensemble. Nous apercevons l’église, bientôt la roche, le toit de notre maison, puis un comité d’accueil, là haut, chez Henri et Thérèse… Ça y est, c’est la fin, pour de bon… Difficile à croire, ça passe si vite finalement. Mais pas le temps de cogiter, trinquons à notre beau voyage… et à notre retour. Mille mercis à tous pour votre accueil !


Samedi 8, dimanche 9. Un week-end pour se remettre de nos émotions et commencer à reprendre nos marques dans la vie sédentaire. Ni Anatole - et plus surprenant - ni Lison ne se rappellent de la maison dans laquelle ils ont passé leurs premières années. Dans leur tête ne subsiste que le souvenir d’une vie de voyage… Leur chambre est une découverte, ils jouent, ils sont heureux. Cela ne les empêche pas d’avoir envie de faire du vélo et évidemment, en ces jours de pluie, le grand air leur manque déjà. 
Peut-être avons nous réussi notre pari…

mardi 4 août 2015

Notre retour.

Comme nous n’avons pas roulé aujourd’hui en raison de la pluie, nous devrions être de retour un jour plus tard que prévu… soit… le vendredi 7 août. Voilà une info pour les curieux qui nous le demandaient…
Si certains veulent se joindre à nous pour partager nos derniers kilomètres, nous arriverons par la voie verte. Nous sortirons du tunnel du bois clair (qui permet de franchir le col du même nom, entre Cluny et Sologny) en milieu d’après-midi, peut-être vers 15h30.
Une fois à Davayé, nous remonterons tranquillement à Vergisson, pour faire (re)découvrir aux enfants leur village et leur maison. 

A bientôt !

dimanche 2 août 2015

Trois ans déjà...

Du jeudi 23 juillet au lundi 3 août.
Après l’Alsace, voilà la Franche-Comté et bientôt la Bourgogne. C’est la partie la moins exotique, en tout cas la plus familière, de notre voyage. Nous prenons notre temps. La fin du périple est ponctuée de nombreux arrêts en terres connues.
Alexis et Bérangère nous reçoivent tout d’abord à Etouvans pour une soirée autour d’un bon repas.
Nous enchaînons ensuite notre treizième étape d’affilée, depuis notre départ de Munich : 93 km, la plus longue du voyage. A Besançon nous nous offrons deux journées de repos bienvenues. Papy JP et Maryse nous ont laissé les clés de leur maison. Jasmine passe nous faire un petit coucou. Nous rencontrons Julien du site cyclorandonnée.fr pour lui montrer nos vélos, parler de notre voyage et de notre matériel.
C’est à Dole que nous passons les deux nuits suivantes. arnaud et Elodie nous ont conviés à partager une journée festive avec leurs amis.

Nous prenons le lendemain la direction de Chaussin pour faire une surprise à Mémé Colette, ravie de revoir les enfants, avant d’aller profiter d’un barbecue à Annoire où Papou, Nini, Bernard et Madeleine nous attendent.
Une dernière fois, Papou partage une étape à nos côtés. Nous sommes maintenant à Dijon chez Mamine, pour quelques jours en famille. Nous fêtons les trois ans d’Anatole. Un an de grand air, de grands espaces, de rencontres, de découvertes… Il a bien poussé ce p’tit bonhomme : « Moi, je veux continuer à voyager… »

Un gros MERCI à tous pour cette douce réaclimatation à la vie sédentaire.
Et même si Anatole n’en n’a pas trop envie, il faut bien rentrer… Nous reprendrons la route mardi matin pour nos derniers coups de pédales, déjà emprunts d’un peu de nostalgie.

mercredi 22 juillet 2015

Ça sent l’écurie…

Dimanche 12 juillet. Nous restons finalement une journée de plus à Munich. Cela nous permet de profiter de la ville, ce que nous n’avions pas encore vraiment fait, et de partager une dernière soirée avec Yann et Franca, tout juste rentrés de week-end.
Lundi 13 à vendredi 17. Cinq jours pour rejoindre le lac de Constance (Bodensee en allemand). A travers la prospère campagne bavaroise, Lison voyage en mode tandem, derrière Maman. Elle fait ses premiers tours de roues à la pause du midi ou au camping, le soir. En route, nous sommes un peu choqués par ces vaches en stabulation, qu’on traite désormais comme nos poulets et nos cochons. La conséquence, c’est qu’il n’y a plus de clôtures ni de haies dans le paysage, juste de gros tracteurs qui font les foins en continu. Nous arrivons au bord du lac pile poil un an après notre départ. Pour fêter ça, on nous réserve le même sort : entassés dans un camping,  pour nous rappeler que nous sommes déjà en juillet...

Du surf en plein centre ville de Munich !
Au bord de l'Ammersee
Samedi 18 à mardi 21. Lison fait ses premiers kilomètres à nos côtés : jusqu’à 20 km pour la journée de dimanche. Nous traversons le lac de Constance pour ensuite longer le Rhin, direction Bâle, entre Suisse et Allemagne. Nous franchissons presque une dizaine de frontières dans ce coin d’Europe qui ne connait visiblement pas trop la crise.
A cette saison nous croisons de nombreux cyclistes, des familles aussi, et même super cycling man, un  sympathique anglais parti pour un tour du monde de cinq ans.

Stein am Rhein
Bivouac à l'abri d'une maison de chasseurs
Les spectaculaires...
... chutes du Rhin
Mercredi 22. Vers 14h, nous passons la passerelle des trois pays, qui enjambe le Rhin. Nous voilà de retour en France. Cela a quelque chose d’émouvant après une si longue absence et un dénouement proche…